Toujours ce souvenir m'attendrit et me touche, Quand lui-même, appliquant la flûte sur ma bouche, Riant et m'asseyant sur lui, près de son coeur, M'appelait son rival et déjà son vainqueur. Il façonnait ma lèvre inhabile et peu sûre A souffler une haleine harmonieuse et pure ; Et ses savantes mains prenaient mes jeunes doigts, Les levaient, les baissaient, recommençaient vingt fois, Leur enseignant ainsi, quoique faibles encore, A fermer tour à tour les trous du buis sonore.