La guitare amoureuse et l'ardente chanson Pleurent de volupté, de langueur et de force Sous l'arbre où le soleil dore l'herbe et l'écorce, Et devant le mur bas et chaud de la maison.
Semblables à des fleurs qui tremblent sur leur tige, Les désirs ondoyants se balancent au vent, Et l'âme qui s'en vient soupirant et rêvant Se sent mourir d'espoir, d'attente et de vertige.
- Ah ! quelle pâmoison de l'azur tendre et clair ! Respirez bien, mon coeur, dans la chaude rafale, La musique qui fait le cri vif des cigales, Et la chanson qui va comme un pollen sur l'air...