Le Phenix ja chargé de chair, et de vieillesse Amoureux d'une mort, qui meure de plaisir, Vole aux montz les plus hauts pour mill' odeurs choisi Don en apres son lict, du lict sa tombe il dresse.
Là de douceur, il meurt, ains que sa mort le presse, Et faisant de sa cendre, un vermillon jaillir, Ses plumes il reprend, et son premier desir D'estendre à cinq cens ans sa nouvelle jeunesse.
Ha ! que ma chair me put, que vieil est mon peché ! Je me meurs, mais, ô Dieu, que ne suis je couché Sur Calvaire, où ta Croix tant d'odeurs me presente.
Pour vermisseau bien tost je me recognoistray, M'estant tel recogneu homme je deviendroy, Ma Mort en fin seroit de la Mort triomphante.