Dans l'ombre de ce vallon Pointent les formes légères Du Rêve. Entre les bourgeons Et du milieu des fougères Émergent des fronts songeurs Dans leurs molles chevelures, Et des mamelles plus pures Que le calice des fleurs.
Ô rêve, de cette écorce Dégage ton souple torse, Tes deux seins roses et blancs, Et laisse dans le branchage Retomber le long feuillage De tes cheveux indolents. Ne sors jamais qu'à demi De cette écorce native Et reste à jamais captive De ce silence endormi, Ô Beauté triste et pensive.