Le bleu matin Fait pâlir les étoiles. Dans l'air lointain La brume a mis ses voiles. C'est l'heure où vont, Au bruit clair des cascades, Danser en rond, Sur le pré, les Dryades.
Matin moqueur, Au dehors tout est rose. Mais dans mon coeur Règne l'ennui morose. Car j'ai parfois A son bras, à cette heure, Couru ce bois. Seule à présent j'y pleure.
Le jour parait, La brume est déchirée, Et la forêt Se voit pourpre et dorée. Mais, pour railler La peine qui m'oppresse, J'entends piailler Les oiseaux en liesse.