Chère Philis, qu'êtes-vous devenue Cet enchanteur qui vous a retenue Depuis trois ans, par un charme nouveau Vous retient-il dans quelque vieux château ? S'il en est ainsi je cherche une aventure En chevalier de la triste figure Et dût Roland ressusciter Contre Roland, j'oserai tout tenter Mais non Philis, délivrez-vous vous-même Vous en avez souvent usé de même Ces enchanteurs cent fois plus renommés Malgré leur art se trouvèrent charmés Et votre esprit, dégagé de leurs charmes Ne leur laissa que la plainte et les larmes. ... Jamais les noeuds d'une chaîne si sainte N'eurent pour vous ni force ni contrainte.