Songez, Philis, songez au temps passé Ce beau garçon dont vous fûtes éprise Mit en vos mains son aimable franchise. Il était jeune, il n'avait point senti Ce que ressent un coeur assujetti, Et jeune encore vous ignoriez l'usage Des mouvements qu'excite un beau visage. Vous ignoriez la peine et le plaisir Qu'ont su donner l'amour et le désir Dans les transports d'une première flamme. Vous vous nommiez et " mon coeur " et " mon âme ".