Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L'oiseau bleu s'envole et voile sa voix, Les lys royaux s'effeuillent dans mon âme ;
Au clavecin s'alanguissent les gammes, Le soleil est triste et les coeurs sont froids ; Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts.
Je suis cet enfant que nul ne réclame, Qu'une dame pâle aimait autrefois ; Laissez le soleil mourir sur les toits, Dormir la mer plus calme, lame à lame... Le vent est doux comme une main de femme.