Depuis neuf ans et plus dans l'amphore scellée Mon vin des coteaux d'Albe a lentement mûri ; Il faut ceindre d'acanthe et de myrte fleuri, Phyllis, ta tresse déroulée.
L'anis brûle à l'autel, et d'un pied diligent Tous viennent couronnés de verveine pieuse ; Et mon humble maison étincelle joyeuse Aux reflets des coupes d'argent.
Ô Phyllis, c'est le jour de Vénus, et je t'aime ! Entends-moi ! Téléphus brûle et soupire ailleurs ; Il t'oublie, et je t'aime, et nos jours les meilleurs Vont rentrer dans la nuit suprême.
C'est toi qui fleuriras en mes derniers beaux jours : Je ne changerai plus, voici la saison mûre. Chante ! les vers sont doux quand ta voix les murmure, Ô belle fin de mes amours !