Tirsis, laisse parler le vulgaire insensé Et n'ecoute jamais sinon ta conscience, Chez elle seulement est le siege dressé Qui doit te condamner ou prendre ta deffense,
Le plus beau de tes ans s'en va tantost passé, Et tu n'as pas de vivre encore la science ; Ton esprit hors de soy se trouve balancé Et suit d'un faux honneur la trompeuse apparance.
De moy, que les clameurs d'un vulgaire indiscret, Viennent pour me troubler dans mon calme secret, Mon calme n'en sera que plus grand et plus ferme.
Ce n'est qu'un vent qui bruit autour de ma maison Et qui frappant en vain la porte que je ferme En fait mieux reposer mes sens et ma raison.