Ô regards ensouffrés, yeux de lynx homicides, Qui tirez vos amis, leur brûlant âme et coeurs, Qui êtes de nos jours trop aisément vainqueurs, Des hautains demi-dieux les patrons et les guides !
Vous en dépit des eaux de mes yeux tant humides, Vous brûlez, foudroyez et tonnez en fureurs Des tourbillons éclairs, où naissent mes douleurs, Et qui rendent mes mains de mes trépas avides.
Yeux de naphète remplis ardemment vous lancez Tant de feux à mon coeur que vous en offensez Les ombres où je pleure une mort si brûlante.
Ô fille de Créon, présage de ma mort, Combien ce voile, mis en flammes me contente, Et le vaisseau sacré qu'on fit brûler au port !