Me souvenant de tes bontez divines Suis en douleur, princesse, à ton absence ; Et si languy quant suis en ta presence, Voyant ce lys au milieu des espines.
Ô la doulceur des doulceurs femenines, Ô cueur sans fiel, ô race d'excellence, Ô traictement remply de violance, Qui s'endurçist pres des choses benignes.
Si seras tu de la main soustenue De l'eternel, comme sa cher tenue ; Et tes nuysans auront honte et reproche.
Courage, dame, en l'air je voy la nue Qui ça et là s'escarte et diminue, Pour faire place au beau temps qui s'approche.