Je sais en une église un vitrail merveilleux Où quelque artiste illustre, inspiré des archanges, A peint d'une façon mystique, en robe à franges, Le front nimbé d'un astre, une Sainte aux yeux bleus.
Le soir, l'esprit hanté de rêves nébuleux Et du céleste écho de récitals étranges, Je m'en viens la prier sous les lueurs oranges De la lune qui luit entre ses blonds cheveux.
Telle sur le vitrail de mon coeur je t'ai peinte, Ma romanesque aimée, ô pâle et blonde sainte, Toi, la seule que j'aime et toujours aimerai ;
Mais tu restes muette, impassible, et, trop fière, Tu te plais à me voir, sombre et désespéré, Errer dans mon amour comme en un cimetière !