Maître, il est beau ton Vers ; ciseleur sans pareil, Tu nous charmes toujours par ta grâce nouvelle, Parnassien enchanteur du pays du soleil, Notre langue frémit sous ta lyre si belle.
Les Classiques sont morts ; le voici le réveil ; Grand Régénérateur, sous ta pure et vaste aile Toute une ère est groupée. En ton vers de vermeil Nous buvons ce poison doux qui nous ensorcelle.
Verlaine, Mallarmé sur ta trace ont suivi. O Maître tu n'es plus mais tu vas vivre encore, Tu vivras dans un jour pleinement assouvi.
Du Passé, maintenant, ton siècle ouvre un chemin Où renaîtront les fleurs, perles de ton déclin. Voilà la Nuit finie à l'éveil de l'Aurore.