Les heurs crèvent comme une bombe ; A l'espoir notre jour qui tombe Se mêle avec le confiant.
Pique aiguille ! assez piqué, piquant ! Les heurs crèvent comme une bombe.
Ici-bas tout geint, casse ou pleure ; Rien de possible ne demeure A ce qui demeurait avant.
Pique aiguille ! assez piqué, piquant ! Ici-bas tout geint, casse ou pleure.
Je suis lasse de cette vie, Je veux dormir, ô bonne amie, Laisse-moi reposer, assez !
Non, pique aiguille ! assez piquant, piqué ! Je suis lasse de cette vie.
Hâve par ma forte journée Je blasphème ma destinée, Feuille livide au mauvais vent ; Un peu de sang sur mes doigts coule, L'heure râle, pleure et s'écoule. Ah ! mon pain me rend suffocant.