Calmes, elles s'en vont, défilant aux allées De la chapelle en fleurs, et je les suis des yeux, Religieusement joignant mes doigts pieux, Plein de l'ardent regret des ferveurs en allées.
Voici qu'elles se sont toutes agenouillées Au mystique repas qui leur descend des cieux, Devant l'autel piqué de flamboiements joyeux Et d'une floraison de fleurs immaculées.
Leur séraphique ardeur fut si lente à finir Que tout à l'heure encore, à les voir revenir De l'agape céleste au divin réfectoire,
Je crus qu'elles allaient vraiment prendre l'essor, Comme si, se glissant sous leurs voiles de gloire, Un ange leur avait posé des ailes d'or.