Puisque Rusbrock m'enseigne A moi, dont le coeur saigne Sur tout ce qui se baigne Dans le malheur, A vous aimer, j'élève Ma pensée à ce rêve : De vous faire une grève Avec mon coeur.
Là donc, oiseaux sauvages, Contre tous les ravages, Vous aurez vos rivages Et vos abris : Colombes, hirondelles, Entre mes mains fidèles, Oiseaux aux clairs coups d'ailes, O colibris !
Sûrs vous pourrez y vivre Sans peur des soirs de givre, Où sous l'astre de cuivre, Morne flambeau ! Souventes fois, cortège Qu'un vent trop dur assiège, Vous trouvez sous la neige Votre tombeau.
Protégés sans relâche, Ainsi contre un plomb lâche, Quand je clorai ma tâche, Membres raidis ; Vous, par l'immense voûte Me guiderez sans doute, Connaissant mieux la route Du Paradis !