Ils défilent le long des corridors antiques, Tête basse, égrenant d'énormes chapelets ; Et le soir qui s'en vient, du sang de ses reflets Empourpre la splendeur des dalles monastiques.
L'heure a versé déjà ses flammes extatiques Au fond de leurs grands coeurs où bouillent les secrets De leur dégoût humain, de leurs mornes regrets, Et du frisson dompté des chairs cénobitiques.
Ils marchent dans la nuit et rien ne les émeut, Pas même l'effrayante. horrible ombre du feu Qui les suit sur le mur jusqu'au seuil des chapelles,
Pas même les appels de l'infernal esprit, Suprême Tentateur des passions rebelles De ces silencieux Spectres de Jésus-Christ.