Voici que le dahlia, la tulipe et les roses Parmi les lourds bassins, les bronzes et les marbres Des grands parcs où l'Amour folâtre sous les arbres Chantent dans les soirs bleus ; monotones et roses
Chantent dans les soirs bleus la gaîté des parterres, Où danse un clair de lune aux pieds d'argent obliques, Où le vent de scherzos quasi mélancoliques Trouble le rêve lent des oiseaux solitaires,
Voici que le dahlia, la tulipe et les roses, Et le lys cristallin épris du crépuscule, Blêmissent tristement au soleil qui recule, Emportant la douleur des bêtes et des choses ;
Voici que le dahlia, comme un amour qui saigne, Attend d'un clair matin les baisers frais et roses, Et voici que le lys, la tulipe et les roses Pleurent les souvenirs dont mon âme se baigne.