Ce n'est pas moy que l'on abuse ainsi : Qu'à quelque enfant, ces ruzes on emploie, Qui n'a nul goust, qui n'entend rien qu'il oye : Je sçay aymer, je sçay hayr aussi.
Contente toy de m'avoir jusqu'ici Fermé les yeux ; il est temps que j'y voie, Et que meshui las et honteux je soye D'avoir mal mis mon temps et mon souci.
Oserois tu, m'ayant ainsi traicté, Parler à moy jamais de fermeté ? Tu prendz plaisir à ma douleur extreme ;
Tu me deffends de sentir mon tourment, Et si veux bien que je meure en t'aimant : Si je ne sens, comment veus tu que j'aime ?