Puis qu'ainsi sont mes dures destinees, J'en saouleray, si je puis, mon soucy, Si j'ay du mal, elle le veut aussi : J'accompliray mes peines ordonnees.
Nymphes des bois, qui avez, estonnees, De mes douleurs, je croy, quelque mercy, Qu'en pensez-vous ? Puis-je durer ainsi, Si à mes maux tresves ne sont donnees ?
Or si quelqu'une à m'escouter s'encline, Oyés, et pour Dieu, ce qu'orez je devine : Le jour est prez que mes forces jà vaines
Ne pourront plus fournir à mon tourment ; C'est mon espoir ; si je meurs en aimant, A donc, je croy, failliray je à mes peines.