D'un air languissant et rêveur Justine a repris son ouvrage ; Elle brode ; mais le bonheur Laissa sur son joli visage L'étonnement et la pâleur. Ses yeux qui se couvrent d'un voile Au sommeil résistent en vain ; Sa main s'arrête sur la toile, Et son front tombe sur sa main. Dors et fuis un monde malin : Ta voix plus douce et moins sonore, Ta bouche qui s'entrouvre encore, Tes regards honteux ou distraits, Ta démarche faible et gênée, De cette nuit trop fortunée Révéleraient tous les secrets.