Hélas ! mes tristes yeux sont changés en fontaines
Hélas ! mes tristes yeux sont changés en fontaines, Qui versent non de pleurs mais de larmes de sang, Et le trait dont Amour me transperça le sang Augmente incessamment mes angoisseuses peines.
Toujours l'objet hideux de cent morts inhumaines Se présente à mes yeux, et la Parque à son rang Epouvante mon coeur, ne voyant point le blanc A qui tendraient hélas ! mes espérances vaines.
Le soir, dessus mon toit, les funèbres oiseaux Annoncent mon trépas et les malheurs nouveaux Que je vois jà tomber sur mon chef misérable.
Au moins puisque le sort cruel et inhumain Avance mon trépas, mourrussé-je en son sein, Suçant le vif coral de sa bouche agréable !