Qui veut voir ici-bas un Astre reluisant, Et s'égayer au joug d'une douce misère, Voye mon beau Phénix, la réserve plus chère Qu'eut de mille ans le Ciel, qu'il nous offre à présent.
Ce sacré saint oiseau, ce Phénix tout plaisant Qui par sa grand douceur adoucirait Mégère, Qui souplement volant, d'une voix présagère, M'annonce le malheur qui me va séduisant,
Devin, hélas, prédit tout clair ma mort prochaine. Mais le Ciel qui se rit de ma cruelle peine Ne veut que je le crois et le tient en ce fond.
Donc puisqu'il plaît aux Dieux ainsi finir ma vie, Mon âme sans le croire ainsi toujours le nie, Chacun voye mon feu, plus qu'à Troye fécond.