Adieu Paris, adieu pour la derniere fois ! Je suis las d'encenser l'autel de la fortune Et brusle de revoir mes rochers et mes bois OÙ tout me satisfait, où rien ne m'importune.
Je ny suis point touché de l'amour des thresors ; Je n'y demande pas d'augmenter mon partage : Le bien qui m'est venu des peres dont je sors Est petit pour la cour, mais grand pour le village.
Depuis que je cognois que le siecle est gasté Et que le haut merite est souvent mal-traité, Je ne trouve ma paix que dans la solitude.
Les heures de ma vie y sont toutes à moy. Qu'il est doux d'estre libre, et que la servitude Est honteuse à celuy qui peut estre son roy !