Voici ce que je vis : Les arbres sur ma route Fuyaient mêlés, ainsi qu'une armée en déroute, Et sous moi, comme ému par les vents soulevés, Le sol roulait des flots de glèbe et de pavés !
Des clochers conduisaient parmi les plaines vertes Leurs hameaux aux maisons de plâtre, recouvertes En tuiles, qui trottaient ainsi que des troupeaux De moutons blancs, marqués en rouge sur le dos !
Et les monts enivrés chancelaient, - la rivière Comme un serpent boa, sur la vallée entière Étendu, s'élançait pour les entortiller... - J'étais en poste, moi, venant de m'éveiller !