Ces nobles d'autrefois dont parlent les romans, Ces preux à fronts de boeuf, à figures dantesques, Dont les corps charpentés d'ossements gigantesques Semblaient avoir au soi racine et fondements ;
S'ils revenaient au monde, et qu'il leur prît l'idée De voir les héritiers de leurs noms immortels, Race de Laridons, encombrant les hôtels Des ministres, - rampante, avide et dégradée ;
Êtres grêles, à buscs, plastrons et faux mollets : - Certes ils comprendraient alors, ces nobles hommes, Que, depuis les vieux temps, au sang des gentilshommes Leurs filles ont mêlé bien du sang de valets !