Devant les dieux de clémence et concorde Et devant toi, fille non comparable, De qui mon âme attend miséricorde, Je fais un voeu solennel et durable. Que la grand' grâce en ton corps admirable Ne me fait point poursuivre ta merci, Non ta beauté sur Hélène exemplable, Non ta maison, non ta richesse aussi ; Mais tes vertus sans plus me font transi Et telle amour en mon coeur ont éprise Que je n'ai rien, fors toi seule en souci ; Seule tu es que j'honore, aime et prise. Aime-moi donc : point n'en seras reprise, Car mon amour vient de bon jugement Qui conduira l'amoureuse entreprise Par les secrets de doux allégement.