De moy elle a, et d'elle j'ay la vie, La vie moy ? mais, las, j'ay la mort d'elle, Qui toutesfois auray vengeance telle Que par sa mort ma mort sera suyvie :
L'on diroit bien qu'elle a brulante envie De m'estre douce, autant qu'elle est rebelle, Car si je ris, elle rit (l'infidele) Et mon pleurer à pleurer la convie :
Mais tant en vain ce qui me suyt, je suys, Que hors d'espoir de l'aprocher je suis, Ja tout seiché, et de sang, et de pleur :
Que reste plus sinon qu'un dieu propice Pour couronner son prêtre au sacrifice, D'un homme mort face une vive fleur ?