Adèle, Adeline et Delphine ce sont les prénoms des trois belles cousines petites elles jouaient et partageaient presque tout ensemble, grandes elles décidèrent de voler de leurs propres ailes !
Puis arriva le jour où Adèle s’envola en Argentine, Adeline aux Philippines et Delphine, elle, pour le Sud de la France aux Vaugines. Que sont-elles devenues les trois belles cousines ?
Que sont-elles devenues dans leur nouvelle vie ? Quel rêve poursuivent-elles ? Pourquoi ce goût pour l’inconnu ? Sont-elles heureuses ? Tristes ? Ou déçues dans leur projet ? Et cet appel vers des pays étrangers ? Si loin de leur pays natal !
(…)
Adèle se promène sous une ombrelle au bord de la mer. Veut-elle se protéger du soleil ou du regard insistant et ébahi du cavalier derrière elle ? Tournera-t-elle la tête ? Elle hésite et se demande si cela en vaut encore la peine, elle qui a sacrifié sa jeunesse et ses airs de princesse. Aurais-je été plus heureuse auprès des miens, se demande-t-elle ?
Adeline travaille sans arrêt dans son atelier de porcelaine. Parfois elle lève les yeux au ciel et que voit-elle entre les nuages ? Tout ce bleu et tous ces oiseaux qui sillonnent ce vaste espace. Et si l’un d’entre eux l’emportait loin au-delà de l’océan ? Saurait-elle reconnaître le sentier qui mène au paradis de l’enfance ?
Delphine se prélasse sur la balancelle à l’ombre du grand chêne. Rêve-t-elle à Fragonard ou à Chagall ? Et son ex-fiancé de Grasse ? Vit-il toujours à Nice ? Seule dans les jardins de son palais, songe-t-elle à tous les jeux enfantins jadis avec ses cousines près du grand fleuve Saint-Laurent ?
(…)
Pourtant Adèle, Adeline et Delphine s’étaient promis et juré de se retrouver un jour avant de se quitter en versant des torrents de larmes mais parfois le destin est bien cruel et jamais, au grand jamais, les trois belles cousines ne se sont à nouveau rencontrées et elles reposent en terres étrangères seules et oubliées des leurs.