Les oiseaux nocturnes dans le clair-obscur de la nuit ululent leurs secrets au fond du nid où reposent des œufs aux couleurs irisées d’espérance.
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Nos têtes sur le même oreiller de plumes d’oies blottis comme de petits poussins sous les draps de la tendresse nous sommes nés à la saison des amours et nos gorges conservent encore et toujours la mémoire enfantine du nid douillet des premières becquetées avant que nos ailes fragiles apprennent à naviguer dans le ciel bleu-vert. Nos petits bras deviennent des ailes d’albatros et nous planons, et nous tournoyons dans les airs, notre nouvelle demeure. Trop anges et pas assez humains nous transformons les nuages en habitat. Ne sommes-nous point les maîtres de la pluie ? Les gouverneurs de la rosée ? Les princes des nues ? Les seigneurs des aurores boréales ?
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Et c’est ainsi qu’à la barre du jour naît Diotime dans les draps tièdes d’Hypérion…