Un champ d'orge, c'est une orgie visuelle ! Bientôt, hélas, la moissonneuse viendra faucher toute cette blonde beauté !
Mon oeil s'abreuve de cette mer d'or et mes doigts caressent ces milliards d'épis qui ondulent sous le brise légère provenant du grand fleuve Saint-Laurent.
Cette pâmoison tire à sa fin. Mes oreilles entendent au loin le bruit d'un moteur... La moissonneuse, dévoreuse de beauté, est une ogresse si gourmande.
Demain, peut-être. Qui sait ? Mon cher champ d'or et d'orge ne sera qu'un heureux souvenir. Adieu donc beauté et ivresse dorée ! À l'année prochaine, espérons-le !