Quand ma nymphette jolie Tourne devers moi ses yeux, Hors de moi s'enfuit ma vie, De moi navré furieux. Si une fois ma cruelle Détourne ses yeux de moi, Blessé de rage nouvelle, Je meurs en plus dur émôi. Que ferais-je donc pour vivre ? Quel jus reboirai-je, hélas ? Faudrait-il point que délivre Je me visse de ses lacs ? Ce serait le vrai breuvage, Ce serait ma guérison ; Mais je me plais davantage En cette douce prison.