Durant l'esté, par le vergier grillé, Les tendres fleurs sous la nuit blandissante Vont redressant leur tresse fanissante, Qui ja pleuroyt son honneur depouillé.
D'amour ainsi mon esprit travaillé, Qui ja quittoyt ma vie languissante, Reprit vigueur par la force puissante Du restaurant qu'ores tu m'as baillé.
Doux restaurant, dousucrée ambrosie, Qui ne doyt rien a celle qui es cieux Des immortelz la bouche resazie,
Plus doux manger ne gouttent, non les dieux : Si ce repas me sustente la vie, Je ne seray sus le leur envieux.