Aux monarques vainqueurs la rouge cotte d'armes Appartient justement. Ce roi victorieux Est justement vêtu par ces moqueurs gens d'armes D'un manteau, qui le marque et prince, et glorieux.
Ô pourpre, emplis mon test, de ton jus précieux Et lui fais distiller mille pourprines larmes, À tant que méditant ton sens mystérieux, Du sang trait de mes yeux j'ensanglante ces carmes.
Ta sanglante couleur figure nos péchés Au dos de cet Agneau par le Père attachés : Et ce Christ t'endossant se charge de nos crimes.
Ô Christ, ô saint Agneau, daigne-toi de cacher Tous mes rouges péchés (brindelles des abîmes) Dans les sanglants replis du manteau de ta chair.