Cette rouge sueur goutte à goutte roulante Du corps de cet athlète en ce rude combat Peut être comparée à cette eau douce et lente Qui la sainte montagne en silence rebat.
L'aveugle-né (qui mit tous les siens en débat Pour ses yeux) fut lavé de cette eau doux-coulante, Et dans le chaud lavoir de cette onde sanglante Toute l'aveugle race en liberté s'ébat.
Et l'un et l'autre bain ont redonné la vue, Siloé du pouvoir dont le Christ l'a pourvue, Et celui-ci de sang de son propre pouvoir.
Aussi ce rare sang est la substance même De son coeur, qui pour faire à nuit ce cher lavoir Fond comme cire au feu de son amour extrême.