Vers la plage rosine où le Soleil s'esleve Loin d'Acre et de Sion le chemin d'un Sabbath, Vis à vis du Calvaire un autre mont s'esleve Tousjours vert des honneurs du Minervé combat.
Ces fueilleux arbrisseaux ennemis du debat, Ce mont qui dans Cedron ses racines abreve, Où l'humble solitude aux soucis donne treve, Estoient de nostre Amant le coustumier esbat.
Il y avoit au pied de ce mont une terre Ditte Gethsemani, et dedans un parterre Où le Sauveur s'en va loin du peuple et du bruit.
Ô voyage, ô village, ô jardin, ô montaigne Si devot maintenant le Sauveur j'accompagne Permetés qu'à ce coup je gouste vostre fruit.