Que j'aurais les esprits contents Si nous étions encor au temps Des choses métamorphosées, Pourvu qu'on me changeât aussi En un miroir bien éclairci Qu'engendrent les neiges glacées !
Miroir, que je suis désireux D'être comme toi bienheureux : Cinq cent fois en une même heure Cette cruelle te vient voir, Laquelle me fait recevoir Dix mille morts sans que je meure.
Tandis que je suis en langueur Pour son absence et sa rigueur, Elle te chérit et courtise, Elle te découvre son sein, Où volent, comme un jeune essaim, L'Amour, le jeu, la mignotise.