Qui contera le sable de la mer, Les gouttes d'eau qui sont dans les fontaines, Sur l'océan les naux* et les antennes**, Qui contera les maux qu'on a d'aimer,
Qui contera les grains qu'on voit semer Durant l'automne, et les croupes hautaines Des monts de Thrace, et par raisons certaines Les feux des cieux qui pourra tout nommer,
Seul peut conter mes peines continues, Tes gros dédains et tes fiertés connues, Tous tes dépits, toutes tes cruautés.
Tu t'orgueillis pour être merveilleuse Plus que toute autre en parfaites beautés. L'heur rend souvent la personne orgueilleuse.