L'eau qui jaillit de ce double rocher Remplit ce long bassin d'une onde trépillante ; Les frênes, les ormeaux, où viennent se percher Linottes et serins, Lui font une voûte ondoyante Qui garde mieux qu'un toit De tuiles, lorsque ainsi Sirius pique droit.
Viens goûter la fraîcheur de cette onde secrète, Ô chère Enone, jette Et tissus et bandeaux, ton esprit gracieux Cache à mes yeux De voile plus épais Tes corporels attraits.
Enone, vous fuyez ! ô tourment, ô douleur, Ô malheureuse flamme ! Ô couverte pensée, trop perfide oiseleur De mon âme !