Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles
Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles Et le vulgaire ennui de l'affreuse cité, Me reconnaître enfin, dans les bois, frais asiles, Et sur les calmes bords d'un lac plein de clarté ?
Mais plutôt, je voudrais songer sur tes rivages, Mer, de mes premiers jours berceau délicieux ; J'écouterai gémir tes mouettes sauvages, L'écume de tes flots rafraîchira mes yeux.
Ah, le précoce hiver a-t-il rien qui m'étonne ? Tous les présents d'avril, je les ai dissipés, Et je n'ai pas cueilli la grappe de l'automne, Et mes riches épis, d'autres les ont coupés.