N'écoute plus l'archet plaintif qui se lamente Comme un ramier mourant le long des boulingrins ; Ne tente plus l'essor des rêves pérégrins Traînant des ailes d'or dans l'argile infamante.
Viens par ici : voici les féeriques décors, Dans du Sèvres les mets exquis dont tu te sèvres, Les coupes de Samos pour y tremper tes lèvres, Et les divans profonds pour reposer ton corps.
Viens par ici : voici l'ardente érubescence Des cheveux roux piqués de fleurs et de béryls, Les étangs des yeux pers, et les roses avrils Des croupes, et les lis des seins frottés d'essence
Viens humer le fumet et mordre à pleines dents A la banalité suave de la vie, Et dormir le sommeil de la bête assouvie, Dédaigneux des splendeurs des songes transcendants.