Votre beau thé, moins rare que vos yeux, Votre thé vert, fleuri, délicieux, Qui vaut quasi dix mille francs la livre, Moins que la fleur de vos yeux il enivre Et fait rêver qu'on s'en va dans les cieux.
J'ai bu les deux aromes précieux ; Et jusqu'au jour dans mon lit soucieux Il m'a sonné des fanfares de cuivre, Votre beau thé.
Je vous voyais passer parmi les Dieux, Dans un grand char aux flamboyants essieux ; Et sous la roue en or, n'osant vous suivre, J'ai mis mon front, et j'ai cessé de vivre En bénissant, écrasé mais joyeux, Votre beauté.