Frêne hautain, forestier et champêtre L'arbre premier de tant d'arbres divers, L'arbre immortel au renom de mes vers, L'arbre aux serpents toujours odieux maître ;
Le coudre rompt, mais tu te fais connaître Propre à la guerre et jamais de travers De toi tortu les monts ne sont couverts, Ains haut et droit toujours as voulu naître ;
Je fais mes dards, pour tous mes arcs, de toi, Les forestiers en font de même moi, Et Panarèthe en fait les siens encore :
Phébus aussi en patronne ses traits, Sa chaste soeur son carquois en décore, Ainsi au bois as tous noms satisfaits.