Pourquoi faut-il que ta face divine Soit en tous temps sous ce triste velous, Et que tes yeux de mon plaisir jaloux Soient découverts pour blesser ma poitrine ?
Dix mille fois, ma Nymphe, ma poupine, J'ai convoité d'imprimer par dessous Ton masque faux mille baisers très doux, Sur le coral de ta lèvre pourprine.
Cache tes yeux qui tant d'ennuis me font, Découvre-moi l'éclat de ton beau front, Ta ronde joue et ton brillant visage,
Cacher sa bouche est l'erreur ancien, Dont s'entretient le noir Pharusien, Qui de l'Amour ne connut onc l'usage.