Divins esprits, dont la poudreuse cendre Gît sous le faix de tant de murs couverts, Non votre los, qui vif par vos beaux vers Ne se verra sous la terre descendre,
Si des humains la voix se peut étendre Depuis ici jusqu'au fond des enfers, Soient à mon cri les abîmes ouverts Tant que d'abas vous me puissiez entendre.
Trois fois cernant sous le voile des cieux De vos tombeaux le tour dévotieux, A haute voix trois fois je vous appelle :
J'invoque ici votre antique fureur, En cependant que d'une sainte horreur Je vais chantant votre gloire plus belle.