Toi qui de Rome émerveillé contemples L'antique orgueil, qui menaçait les cieux, Ces vieux palais, ces monts audacieux, Ces murs, ces arcs, ces thermes et ces temples,
Juge, en voyant ces ruines si amples, Ce qu'a rongé le temps injurieux, Puisqu'aux ouvriers les plus industrieux Ces vieux fragments encor servent d'exemples.
Regarde après, comme de jour en jour Rome, fouillant son antique séjour, Se rebâtit de tant d'oeuvres divines :
Tu jugeras que le démon romain S'efforce encor d'une fatale main Ressusciter ces poudreuses ruines.