Sous le noir fouet de guerre à quadruple pompon, L'étalon belliqueux en hennissant se cabre Et fait bruire, avec des cliquetis de sabre, La cuirasse de bronze aux lames du jupon.
Le Chef vêtu d'airain, de laque et de crépon, Ôtant le masque à poils de son visage glabre, Regarde le volcan sur un ciel de cinabre Dresser la neige où rit l'aurore du Nippon.
Mais il a vu, vers l'Est éclaboussé d'or, l'astre, Glorieux d'éclairer ce matin de désastre, Poindre, orbe éblouissant, au-dessus de la mer ;
Et, pour couvrir ses yeux dont pas un cil ne bouge, Il ouvre d'un seul coup son éventail de fer Où dans le satin blanc se lève un Soleil rouge.