Sous un berceau de fleurs, un bel enfant repose Dans les bras maternels, - deux ivoires polis. Vermeil, demi-penché, l'on dirait d'une rose Qu'un souffle de printemps incline entre deux lis.
Déroulée en anneaux, sa chevelure est blonde Comme un bouquet d'épis aux mains du moissonneur. Bleus comme les lotus qui se mirent dans l'onde, Ses yeux en ont l'éclat, leurs regards, la douceur.
Son sourire ressemble à celui de l'aurore Transparente à travers le voile de la nuit ; Sa voix, au cri joyeux, mais inhabile encore, De l'oisillon jasant à l'étroit dans son nid.
De la voix, du sourire, il enchante et caresse L'oreille et les regards ; et la mère, à son tour, Abeille butinant une rose, - ne cesse De cueillir des baisers sur cette fleur d'amour.