Mon rêve a ployé l'aile. En l'ombre qui s'étend, Il est comme un oiseau que le lacet captive. Malgré des jours nombreux ma fin semble hâtive ; Je dis l'adieu suprême à tout ce qui m'entend.
Je suis content de vivre et je mourrai content. La mort n'est-elle pas une peine fictive ? J'ai mieux aimé chanter que jeter l'invective. J'ai souffert, je pardonne, et le pardon m'attend.
Que le souffle d'hiver emporte, avec la feuille, Mes chants et mes sanglots d'un jour ! Je me recueille Et je ferme mon coeur aux voix qui l'ont ravi.
Ai-je accompli le bien que toute vie impose? Je ne sais. Mais l'espoir en mon âme repose, Car je sais les bontés du Dieu que j'ai servi.